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RÉSULTATS

Rafaël Harvey-Pinard reprend son rythme : « Ça s'en vient »

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LAVAL – La forme est revenue. Reste maintenant à Rafaël Harvey-Pinard de redevenir Rafaël Harvey-Pinard.

C'est ce que la boule d'énergie de Jonquière s'efforce de faire depuis qu'il a été cédé au Rocket de Laval par le Canadien de Montréal le 19 novembre dernier.

La rétrogradation dans les mineures s'annonçait d'abord de courte de durée, le temps que l'attaquant renoue avec le feu de l'action après un été et un camp d'entraînement passés à se remettre d'une fracture à la jambe droite subie cet été.

Or, à l'expiration de la période de remise en forme de cinq matchs de son choix de 7e tour en 2019 (201e), le Tricolore a dû trancher. Rappeler l'attaquant de 25 ans au Centre Bell, ou encore le céder officiellement au Rocket pour faire une place dans sa formation à Patrik Laine, prêt à effectuer un retour au jeu?

Au risque de perdre ses services au ballottage, le CH a opté pour le choix logique.

« C'est sûr que veux, veux pas, ç'a été un 24 heures qui a été mentalement un peu plus dur, reconnaissait Harvey-Pinard, mardi, après l'entraînement du Rocket. J'y allais une heure à la fois. Je restais proche du cellulaire. On (le Canadien, NDLR) avait un match ce soir-là. Je le regardais et j'essayais de me changer les idées. »

Harvey-Pinard, qui écoule cette saison la dernière année d'un contrat de deux ans à un volet, n'a finalement pas été réclamé au ballottage, si bien qu'il peut désormais se consacrer la tête tranquille à son retour en force.

Depuis son retour à la Place Bell, où il a joué 145 matchs de saison régulière avant de faire le saut à temps plein dans la LNH, « RHP » a joué huit matchs, marquant deux buts et affichant un différentiel de moins-5. 

« Je suis conscient que les parties que j'ai faites au début, dans ma période de conditionnement, ce n'étaient pas des matchs incroyables. J'avais encore besoin de temps. Je n'étais pas surpris qu'ils me laissent ici à Laval.

« Maintenant, c'est sûr que comme pour tous les joueurs, le but c'est de remonter, de forcer la main, de retrouver mon identité, ma manière de jouer et le niveau que je suis capable de jouer. »

D'abord employé qu'exclusivement en situation de cinq contre cinq et en désavantage numérique afin de calquer les responsabilités que l'organisation s'attend à ce qu'il assume à Montréal, Harvey-Pinard a récemment vu la liste de ses mandats s'allonger. Le week-end dernier, face aux Marlies de Toronto, il a notamment été utilisé sur la deuxième vague du jeu de puissance.

« Après qu'il ait été soumis au ballottage, je lui ai dit que son rôle allait changer un petit peu, qu'on lui en donnerait plus et que son temps de glace allait augmenter », explique l'entraîneur-chef du Rocket Pascal Vincent, qui a d'abord voulu jouer de prudence avec son vétéran.

« Il a manqué quatre mois, c'est difficile de revenir dans ces conditions. Il a manqué un camp d'entraînement et il a raté des moments importants dans sa préparation de saison. Mais ça s'améliore de match en match », assure Vincent, qui utilise pour l'instant son vétéran sur le flanc gauche d'un troisième trio pivoté par Lucas Condotta et complété par Xavier Simoneau.

« Je ne suis pas encore au niveau que je suis capable de jouer et je sais que je suis capable d'avoir une bonne coche en haut de ça, estime le principal intéressé.

« Je dois y aller un match à la fois, regarder les vidéos et faire les petits ajustements. Au-delà de la blessure, c'est aussi une question de prendre les bonnes décisions [sur la glace] et de reprendre le rythme. Ça s'en vient, mais ce n'est pas encore parfait pour le moment. »

Ce n'est peut-être pas la perfection, en effet, mais comme toujours, impossible de reprocher quoi que ce soit à l'effort déployé par Harvey-Pinard 

« Écoute... je comprends pourquoi les coachs l'aiment », note Vincent, qui fait connaissance cette saison avec un travailleur acharné qu'il ne pouvait autrefois qu'épier du banc ennemi. 

Filip Mesar en avance

Parlant de remise en forme, le Rocket a accueilli un revenant mardi pour sa séance d'entraînement. 

Tenu à l'écart du jeu depuis la fin octobre par une blessure au bas du corps qui devait le forcer à s'absenter pour au moins deux mois, l'attaquant Filip Mesar a effectué quelques répétitions avec ses coéquipiers, vêtu d'un maillot jaune rappelant qu'il ne peut encaisser de contacts.

Le choix de premier tour du CH en 2022 (26e), qui joue sa première saison chez les professionnels, a toutefois retraité au vestiaire avant ses équipiers, alors qu'un exercice plus physique allait se déployer.

« C'était sa première pratique. On l'a sorti à la fin par mesure préventive, mais sa progression va très, très bien. Il est en avance », se réjouit Vincent, qui n'exclut pas la possibilité que sa recrue effectue un retour au jeu avant la fin du mois.

Mesar pourrait alors tenter de reprendre là où il avait laissé, lui qui affichait une récolte de 1 but et 4 passes à ses cinq premiers matchs de la campagne avant d'entrer à l'infirmerie.

Le Rocket est par ailleurs toujours privé de son gardien no 1 Jakub Dobes. L'état de santé de ce dernier, qui récupère d'une blessure au bas du corps subie vendredi, est réévalué quotidiennement. 

Les attaquants Brandon Gignac (bas du corps) et Vincent Arseneau (malade) n'ont eux aussi pas accompagné leurs coéquipiers sur la patinoire de la Place Bell mardi, à la veille de la visite des Americans de Rochester. Ce duel vous sera présenté dès 19 h sur RDS et le RDS.ca.