Leur palmarès est éloquent, ils ont chacun déjà gagné la coupe Stanley à deux reprises et mérité le trophée Conn-Smythe à une occasion en plus d’une médaille olympique en or pour un et une d’argent pour l’autre.

Âgés de 25 ans et 24 ans respectivement, Jonathan Toews et Patrick Kane sont loin d’être rassasiés et ils possèdent toutes les raisons de croire qu’ils peuvent ajouter à leur collection d’honneurs.

Puisque contrairement à leur premier championnat de la LNH en 2010, celui de 2013 n’a pas mené au départ d’une imposante partie de la formation des Blackhawks de Chicago.

« C’est super encourageant (de compter sur le même noyau). Ce n’était pas amusant de perdre autant de bons joueurs pendant l’été 2010. Cette fois, on se sent plus à l’aise de pouvoir amorcer la saison avec succès », a raconté Toews, le jeune capitaine originaire du Manitoba qui ne refuse jamais de pratiquer son français en entrevue.

Avec tout ce qu’ils ont vécu sur des patinoires de la LNH et lors de compétitions internationales, les deux attaquants jouissent d’une expérience supérieure à une multitude de vétérans du circuit Bettman. Ils ont utilisé leurs deux conquêtes de la coupe Stanley pour retenir certaines leçons à ne pas répéter pour la campagne qu’ils ont amorcé avec une victoire et une défaite en fusillade.

« La plus importante s’avère de connaître un départ convaincant contrairement à la dernière fois », a ciblé Kane en se souvenant que les Hawks n’avaient obtenu que huit victoires en 19 matchs pour débuter le calendrier 2010-2011.

« C’est excitant de revoir une équipe similaire et nous pensons que ça pourrait être encore une année spéciale, mais c’est crucial de déjà oublier la dernière coupe », a ajouté Kane rencontré samedi dans le vestiaire des siens.

Un été en tant que champions n’a rien de reposant pour les joueurs et c’est à ce niveau que Toews a appris des éléments utiles.

« La première conquête te permet de comprendre ce que ça prend pour gagner. Avec l’été très court, on n’a pas autant la chance de se préparer pour la saison et on sait qu’on a besoin de déployer un jeu d’équipe efficace et utiliser nos quatre trios. Maintenant, on comprend les difficultés associées à un championnat », a détaillé Toews.

Question d’entamer la saison en beauté, l’organisation des Hawks a hissé la bannière du prestigieux trophée au sommet du United Center mardi dernier. Ce moment a permis aux deux menaces offensives et à leurs coéquipiers de revivre de beaux souvenirs… pour une dernière fois.

« Ce fut une soirée très agréable, mais on comprend aussi qu’on tourne la page pour amorcer un nouveau chapitre », a admis Kane.

« C’était un autre exemple que les Hawks savent vraiment comment traiter leurs joueurs et leur public. C’était un grand moment de fierté pour les joueurs et leur famille », a remercié Toews auteur de 373 points en 410 matchs comparativement à 426 en 448 parties pour Kane.

En tant qu’athlètes, Toews et Kane ne peuvent faire autrement que se fixer des objectifs pour que la motivation atteigne le niveau optimal. À l’approche d’un certain événement marquant en territoire russe, ils n’ont pas besoin de chercher bien loin.

« On veut continuer sur cette lancée, c’est tellement plaisant d’évoluer pour une équipe qui gagne beaucoup. On s’amuse ensemble et plusieurs joueurs veulent convaincre leur pays de percer leur équipe olympique donc c’est un autre but. J’ai toujours cru que les buts individuels viennent avec le succès de l’équipe donc on se concentre là-dessus », a soutenu Toews qui admet souvent penser au processus olympique.

« Absolument, c’est dans mes pensées. C’est un but et un rêve de pouvoir encore jouer pour le Canada. J’ai eu cette chance en 2010, mais je ne peux rien prendre pour acquis parce que le bassin de joueurs est talentueux. »

Patrick Roy et ses joueurs de l'AvalancheQuenneville se méfie de Roy et l’Avalanche

Afin de gérer toutes les aspirations personnelles et collectives, les Hawks se fient sur leur entraîneur Joel Quenneville qui amorce sa 20e saison derrière un banc de la LNH.

L’Ontarien a effectué ses débuts comme adjoint avec les Nordiques de Québec et ensuite avec l’Avalanche du Colorado où il a savouré les grands honneurs avec un certain Patrick Roy comme gardien en 1996. Chose certaine, Quenneville a remarqué le fructueux départ de son ancien joueur et il redoute sa formation qui se retrouve maintenant dans la même division que sa troupe.

« Il connaît un très bon début. Quand tu observes l’Avalanche, tu réalises que les trois premiers trios sont très dangereux. Leur nouvelle recrue semble sensationnelle et il a toute une paire de mains », a noté Quenneville à propos de Nathan MacKinnon.

« Tu sais une chose avec Patrick, son équipe sera bien préparée, organisée et intense. On prévoit que cette formation sera nettement améliorée et ils regorgent de jeunes très habiles », a conclu le sympathique entraîneur à ce sujet.