En silence, Vincent Lecavalier vit d’espoir.

Rayé de la formation des Flyers de Philadelphie pour une 21e fois de suite mardi soir face au Canadien, l’attaquant québécois ne se raconte pas d’histoire.

« Quand ça fait près de deux mois que tu n’as pas joué, tu te fais à l’idée… Je n’arrive pas tous les matins en pensant que mon nom est dans la formation, mais je travaille fort et j’essaie de demeurer en forme afin d’être le plus prêt possible en espérant jouer ou qu’il se passe quelque chose du côté des échanges. »

Âgé de 35 ans, le joueur de centre s’accroche donc à l’espoir de poursuivre sa carrière ailleurs qu’à Philadelphie.

« Ce n’est plus un secret pour personne. Je ne fais pas de déclaration pour dire que je veux un échange, mais c’est évident que ce serait quelque chose que j’aimerais, et les Flyers aussi », a noté Lecavalier mardi.

Avec un salaire annuel de 4,5 millions $ cette saison et l’an prochain, Lecavalier est toutefois difficile à échanger. En ce qui a trait à un rachat de contrat, les Flyers ne semblent pas enclins à emprunter cette avenue, eux qui rémunèrent toujours Ilya Bryzgalov et Daniel Brière, en plus de Sam Gagner et Andrew MacDonald, qui évoluent présentement dans la Ligue américaine.

Limité à huit buts et 12 passes en 57 rencontres avec les Flyers la saison dernière et une mention d’aide cette année, Lecavalier estime néanmoins  qu’il a encore sa place dans la LNH.

« Je ne serais pas ici si je ne le pensais pas. Je crois encore en mes moyens, mais c’est dur de le prouver quand tu ne joues pas. Que je fasse n’importe quoi dans les pratiques, je ne suis pas certain qu’ils (les Flyers) me regardent à cet égard », se désole l’ancien capitaine du Lightning de Tampa Bay, dont le dernier match remonte au 12 novembre dernier.

« Ça fait deux mois que je n’ai pas joué, alors c’est sûr que ma forme de match n’est pas là, mais j’essaie de tout faire dans les pratiques pour être le plus prêt possible », a-t-il répété.

D’ici là, Lecavalier prend son mal en patience, tout en prenant le soin de ne pas perturber le quotidien des Flyers.

« C’est sûr que c’est frustrant et que j’aimerais jouer, mais je ne veux pas arriver ici frustré chaque matin. »