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Un rattrapage monstre de la part du CF Montréal durant l'entre-saison

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COLLABORATION SPÉCIALE

 

Le portrait était gris lors du bilan de fin de saison fin octobre.

 

Avec la mise sous contrat de Josef Martinez, le CF Montréal complète une impressionnante opération de rattrapage.

 

Avant même que le Vénézuélien ne rejoigne l'équipe sur les pelouses d'Orlando, il ne fait aucun doute que les nombreux nouveaux venus et un vent d'enthousiasme palpable ont transfiguré le onze montréalais.

 

Ambition

 

Lors de son passage de Montréal à Columbus l'été dernier, Rudy Camacho soulignait l'écart d'ambition entre les deux clubs. Un contraste beaucoup moins évident qu'il ne l'était.

 

Bien que son budget reste modeste à l'échelle de la MLS, le CF Montréal a réussi à maximiser ses ressources pour envoyer un message plus ambitieux aux joueurs et aux supporters.
 

Avec les gros canons de Miami et le projet de John Herdman qui s'amorce à Toronto, la conférence de l'Est sera beaucoup plus relevée que l'an dernier. Malgré cette plus grande concurrence, les mouvements de l'entre-saison donnent à Laurent Courtois les armes pour viser une entrée en séries par la porte avant.

 

Ça tombe à point pour inspirer un Stade Saputo où le club espère jouer tous ses matchs à guichets fermés pour la première fois de son histoire.

 

Un cas à part

 

Sur papier, Josef Martinez devient « LA » star du CF Montréal. La première de cette trempe depuis Nacho Piatti.

 

Dans les faits, certains doutes planeront pour un petit moment encore. Son genou tiendra-t-il? Dans quel état d'esprit se présente-t-il? Est-ce que son profil peut bien cadrer avec la méthode Courtois? Des questions légitimes.

 

Pour toutes ces raisons, la structure du contrat est judicieuse. Contrairement à Dominik Iankov et Matias Coccaro, qui ont signé des ententes de trois saisons (assorties de deux années d'option), celle de Martinez est un cas à part. Un plan qui mise d'abord sur le court terme.

 

Avec une seule saison garantie et une option pour 2025, c'est le mérite et les performances dans l'immédiat qui dicteront la suite pour l'attaquant de 30 ans.

 

Afin de capitaliser sur une année d'option qu'on peut présumer lucrative, le joueur a tout intérêt à s'engager pleinement sans tourner les coins ronds. Le club, lui, évite de s'engager dans un projet incertain sur une trop longue période.

 

Bref, une relation d'affaires cohérente pour tout le monde.

 

Si Victor le dit...

 

En fin de 2023, si on m'avait dit que Victor Wanyama serait heureux et enthousiaste à l'approche d'une nouvelle saison, j'aurais présumé qu'il avait changé d'adresse.

 

Et pourtant...

 

On sent Wanyama libéré. Il suffit de l'observer pour quelques minutes pour comprendre que l'épisode Hernan Losada est du passé.

 

C'est toujours une bonne chose d'entendre un vétéran parler de son plaisir renouvelé à faire son métier. C'est encore mieux de l'entendre parler au nom du groupe.

 

J'étais agréablement surpris de l'entendre affirmer que son équipe sera difficile à battre en 2024. Vous me direz que c'est facile d'y aller de pareille déclaration à trois semaines du début de saison. Peut-être, mais le Kenyan a prouvé l'an dernier qu'il n'achète pas volontiers le projet d'un coach s'il n'y croit pas.

 

C'est d'ailleurs le constat le plus frappant depuis mon arrivée à Orlando. Tout le monde semble y croire. Tout le monde commence à parler le même langage.

 

Pour un club qui n'a pas les mêmes moyens financiers que l'Inter Miami, le LAFC ou le Toronto FC, c'est le seul moyen de développer un avantage compétitif.

 

Pour reprendre une expression de Gabriel Gervais, pour le moment, tous les indicateurs sont au vert.