Ivan Demidov peut-il fournir un support offensif au premier trio du Canadien?
BROSSARD – À cinq contre cinq, outre les membres du premier trio, Christian Dvorak est le seul attaquant du Canadien à avoir marqué contre les Capitals de Washington dans cette série.
Et si Ivan Demidov venait fournir l'appui offensif dont le CH aura besoin ?
Voilà un peu de pression sur le Russe de 19 ans, mais il a déjà démontré qu'il parvient à s'adapter aux rigueurs des séries de la LNH après un premier match plus éprouvant. Il a surtout été épatant en avantage numérique, sauf qu'il considère que ça influence le reste de son jeu.
« Oui, bien sûr que ça m'aide à me sentir plus confiant », a mentionné Demidov qui ne perd jamais son sourire.
Demidov a remercié Jake Evans et Alex Newhook qui accélèrent son acclimatation au hockey du printemps.
Evans n'est pas du style à s'approprier le mérite et il n'allait surtout pas le faire avec un surdoué comme Demidov.
« Il a une tonne d'habiletés. Bien plus que moi en tout cas », a lancé, avec humilité, Evans qui dit continuer d'apprendre le français avant de se plonger dans le russe.
« Il a été bon, c'est exigeant de commencer en fin de saison. Mais il veut vraiment apprendre et il nous pose des questions », a-t-il ajouté.
Même si le Canadien affichait tout le sérieux exigé par la situation face aux Capitals, ce sujet a fait rigoler Cole Caufield.
« Jake est mon voisin dans le vestiaire. Alors je dirai plutôt qu'Ivan a plus d'habiletés que bien des joueurs », a commenté Caufield en riant.
« Ivan absorbe tout comme un professionnel. Il est évidemment un excellent joueur de hockey, mais il travaille pour bien réussir et ça se voit. Il est très intelligent comme joueur et on voit sa confiance pour exécuter des jeux. Ce n'est pas facile d'arriver juste avant les séries. Je ne suis nullement inquiet pour lui », a poursuivi Caufield.
Martin St-Louis ne veut pas ajouter de pression publiquement sur ses autres attaquants. Il réalise mieux que quiconque que le premier trio mérite plus de support.
« Ça prendrait un peu plus de finition. On aurait aimé générer plus d'attaque au dernier match, mais on affronte une bonne équipe. Dans l'ensemble, on parvient à le faire, mais il faut concrétiser nos chances. Notre jeu offensif, surtout l'exécution, nous a fait mal un peu. On doit être plus chirurgical », a décrit St-Louis.
L'exécution n'était pas optimale, mais on doit aussi souligner que le Canadien a traversé une portion de 15 :13 (en fin de première et en deuxième période) sans décocher de lancer sur le but des Capitals, dimanche soir.
« Il faut mieux travailler offensivement, envoyer plus de rondelles au filet avec de la circulation et simplifier certaines choses », a visé Caufield.
« On ne regarde pas la montagne, on regarde un match. On est confiants, on sait qu'on peut jouer avec eux et gagner un match sur leur patinoire », a indiqué St-Louis.
L'entraîneur utilisera sans doute cette formule avec ses joueurs pour les motiver, mais il a rappelé qu'un seul mot l'intéresse : « momentum ».
Cet élan, le Canadien devra se l'approprier comme il l'avait fait en 2021 en remontant de son déficit de 1-3 contre les Maple Leafs de Toronto. Les six vétérans qui sont toujours avec le Canadien ont commencé à partager leur vécu avec leurs jeunes coéquipiers.
« Oui, ils ont vécu ça. On va jouer chaque partie comme si c'était notre dernière », a confirmé Kaiden Guhle.
Bien des années avant les cheveux gris d'Ovechkin
Advenant que le premier trio doive continuer de s'occuper de la production offensive, il faudrait, à tout le moins, que le jeu de puissance poursuive son bon travail.
L'unité remaniée avec Nick Suzuki (25 ans), Cole Caufield (24 ans), Juraj Slafkovsky (21 ans), Lane Hutson (21 ans) et Ivan Demidov (19 ans) possède plusieurs années devant elle avant d'afficher autant de cheveux gris qu'Alex Ovechkin.
« On effectue rapidement nos actions, tout le monde peut lancer et s'ajuster à ce que la défense donne », a cerné Caufield.
Le petit droitier était surtout content de pouvoir dire que son capitaine est le vétéran du groupe.
« Nick est vieux! », a-t-il rigolé en étant questionné sur l'avenir prometteur du quintette.
Après tout, à leur âge, on ne pense pas trop loin, on ne pense qu'à s'amuser et à gagner le prochain match.