Alors que la nouvelle saison est sur le point de débuter, le Canadien de Montréal compte dans son alignement sur deux recrues qui devraient être des joueurs d’impact, une première depuis le retour de Michel Therrien derrière le banc lors de la saison écourtée par le lockout. Il est quelque peu injuste d’avoir les mêmes attentes à l’égard d’Arturri Lehkonen et de Mikhail Sergachev que celles que nous entretenions pour Alex Galchenyuk et Brendan Gallagher, mais ces deux premiers ont fait tourner bien des têtes lors de la présaison.

Alors que l’impact potentiel que chacun de ces deux joueurs pourra avoir cette saison est matière à débat, j’ai pensé qu’il serait intéressant d’analyser leurs performances en présaison comparativement à celles du Canadien l’année dernière, afin d’observer dans quelle mesure ils pourraient avoir un impact positif sur l’équipe.

Nous commencerons par Lehkonen, comme il est pratiquement assuré d’être présent pour la totalité de la saison. Lorsque Lehkonen était sur la patinoire lors du camp d’entraînement, le Canadien de Montréal a vu son différentiel de tentatives de tir à égalité numérique grimper de 8.11% et son différentiel de but grimper de 16.67%. Il ne s’agit que de la présaison et d’un petit échantillon de données, mais ces chiffres sont très encourageants.

Vous vous demandez peut-être pourquoi Lehkonen affiche de si bons chiffres pour ceux traditionnellement employés pour quantifier la possession du disque, mais qu’il fasse moins bien en termes de jeux générant de l’offensive. Il faut prendre en compte trois principales composantes au moment de quantifier la possession (comme le fait le Corsi) : faire circuler le disque vers la zone adverse (jeux générant de l’offensive), se créer des opportunités de tirer et empêcher l’adversaire de se créer de telles opportunités.

Il est rare qu’une recrue soit désignée pour transporter la rondelle, il est donc normal que ses chiffres pour les jeux générant de l’offensive soient moins bons initialement. Je ne crois pas qu’il y ait matière à s’inquiéter à ce sujet en ce moment. Là où Lehkonen excelle, c’est au moment de créer des opportunités de tirer pour son équipe et de défendre sa propre zone.

Si Lehkonen est en mesure de maintenir les chiffres qu’il a cumulés en pré-saison pour les chances de marquer, cela aurait fait de lui le meilleur générateur de chances de marquer du Canadien de Montréal la saison dernière à égalité numérique. Ceci est bienvenu pour une équipe qui a eu de la difficulté à créer de l’offensive. Ses chiffres pour les tentatives de tir et les jeux générant des chances de marquer sont également excellents, mais ils sont plus de l’ordre d’un joueur de deuxième trio que de premier trio. Cela signifie qu’en termes de production offensive, le principal atout de Lehkonen est son habileté à toucher les cordages, il n’est pas le meilleur fabricant de jeux.

Ce n’est pas illustré sur le graphique, mais Lehkonen est aussi remarquablement bon pour soutirer la possession du disque à l’adversaire, se plaçant dans les lignes de passe. Cela pourrait permettre à Lehkonen de mériter rapidement une place en infériorité numérique, ce qui en fait un joueur polyvalent pour Therrien et son personnel d’entraîneurs. Je ne veux pas trop m’exciter au sujet de Lehkonen, mais c’est un joueur qui pourrait marquer 20 buts, tout en évoluant dans toutes les situations.