Cette semaine à Trajectoires, on présente le parcours d’Alexandre Burrows.

Rien ne laissait présager qu’il allait atteindre un jour la LNH. Après tout, rares sont les joueurs qui passent du hockey balle, au premier trio d’une équipe de la LNH, mais l’histoire de Burrows est unique. Détesté par ses adversaires mais adoré par ses coéquipiers et par les partisans, il est devenu une légende des Canucks.

Mordu de sports dans son enfance, il touche un peu à tout : sports de raquette, hockey et soccer. Son père étant Britannique, le soccer prend beaucoup de place chez les Burrows et Alexandre a du talent au ballon rond! Il est aussi passionné par le hockey. Au niveau Bantam,  son physique n’est pas assez imposant et les entraîneurs lui préfèrent des joueurs plus grands et plus forts. Burrows décroche alors du hockey :

« J’avais été coupé, pis je m’étais dit : Ah, finalement le hockey, c’est peut-être pas pour moi. Moi je vais jouer au tennis, je n’aime plus le hockey. J’aime plus le tennis. »

Au Cégep, Burrows reprend goût au hockey. Repêché au Junior AAA par les Condors de La Prairie, il devient capitaine de son équipe. Ses performances lui donnent un billet pour le camp des Cataractes de Shawinigan. Déterminé, il se taille un poste en 2000-2001. L’attaquant se démarque par sa fougue et ne recule devant rien! À 20 ans, Burrows est persuadé qu’il ne percera pas la formation des Cataractes pour disputer une deuxième saison. Il laisse donc tomber le camp pour poursuivre un autre rêve : participer au Championnat canadien de hockey balle. Sauf que les Cataractes l’attendent bel et bien au camp malgré tout. Burrows retourne donc à Shawinigan et sa progression se poursuit avec une récolte de 70 points.

Après son parcours junior, Burrows reçoit une invitation des Islanders de New York. La transition est difficile et les Islanders l’envoient dans la Ligue de la Côte Est. Burrows ne se laisse pas décourager!  À sa deuxième saison, il joue avec l’Inferno de Columbia, un club affilié aux Canucks. Ensuite, il se joint au Moose du Manitoba dans la Ligue américaine. Après 107 matchs, il reçoit l’appel des Canucks en 2006.

Le travailleur acharné, jamais repêché, atteint enfin la LNH! Jouant son rôle d’agitateur à merveille, il développe une chimie avec les jumeaux Henrik et Daniel Sedin au sein du premier trio. À sa sixième saison à Vancouver,  Burrows vit des moments magiques au premier tour des séries, en 2011. Il marque le but le plus important de sa carrière, en prolongation face aux Blackhawks lors du septième match. Encore sur un nuage le lendemain, il devient papa pour la première fois. Et la magie continue! Les Canucks atteignent la finale de la coupe Stanley mais malheureusement pour Burrows et Vancouver, Boston aura le dessus dans le match ultime.

Burrows n’aura pas eu l’occasion de soulever la Coupe dans sa carrière mais il demeure un exemple de ténacité avec plus de 900 matchs dans la LNH.

Des talents multisports
Une première chance à Shawinigan
Des débuts professionnels ardus
S'affirmer à Vancouver
La poursuite au championnat
Un nouveau défi
Burrows ne s'inquiète pas pour Kotkaniemi
«Il a une belle courbe de progression»
Les frères Sedin, des joueurs impressionnants