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RÉSULTATS

Coéquipiers et adversaires marqués par l'héritage de Patrice Bergeron

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Charlie McAvoy l'avait fait des centaines de fois.

Lorsque les Bruins de Boston gagnaient, les joueurs donnaient toujours une accolade à leur capitaine avant de quitter la glace.

Cela a commencé avec Zdeno Chara. Lorsque l'imposant défenseur est parti, il a passé le flambeau et le « C » à Patrice Bergeron. La tradition s'est poursuivie.

Lorsque les Bruins ont perdu lors d'un septième match contre la Floride au printemps, Bergeron, les larmes aux yeux, a tout de même serré dans ses bras chacun de ses coéquipiers, après la défaite stupéfiante.

Seuls quelques confidents le savaient, mais celui qui allait obtenir un sixième trophée Selke, comme meilleur attaquant défensif de la LNH, venait de disputer son dernier match dans la ligue, à 37 ans.

McAvoy aurait voulu maintenir cette « prise de l'ours » un peu plus longtemps.

« C'est émouvant, a dit le défenseur des Bruins lors de la tournée médiatique de la LNH et l'AJLNH, le mois dernier. Il l'a fait à chaque match aussi longtemps que j'étais là. Vous perdez, vous quittez la glace. Vous gagnez, il est toujours là pour l'accolade. C'était (Chara) et puis lui.

« Peut-être que je n'ai pas assez apprécié le moment. La défaite a fait tellement mal, être éliminés si tôt (au premier tour). Mais je savais ce qu'il faisait, il allait accrocher ses patins. »

Bergeron a officiellement pris sa retraite à la fin juillet, mettant fin à une carrière qui le mènera sans aucun doute au Temple de la renommée du hockey.

Le hockeyeur de L'Ancienne-Lorette a récolté 427 buts et 1040 points en 1294 matches, en 19 saisons.

Repêché 45e en 2003, Bergeron a ajouté 128 points (50 buts, 78 passes) en 170 matches éliminatoires, dont une conquête de la Coupe Stanley en 2011. Il a aussi pris part à la ronde ultime en 2013 et 2019.

Bergeron a remporté l'or olympique avec le Canada en 2010 et 2014, puis il a aidé le pays à remporter la Coupe du monde de 2016.

Outre la demi-douzaine de trophées Selke, le centre a également obtenu le King Clancy pour le travail communautaire, en 2013, ainsi que le Mark Messier Leadership Award, en 2021.

« C'est fabuleux ce qu'il a accompli, a dit McAvoy. Ils pourraient changer le trophée Selke pour le trophée Bergeron à un moment donné. C'est incroyable. »

Et les bons mots ne venaient pas que d'anciens coéquipiers.

« Chaque fois que nous les affrontions, j'avais mal au dos à cause des mises au jeu, a déclaré le capitaine des Red Wings de Detroit, Dylan Larkin.

« Il est fort. Il était si bon lors des mises en jeu. Vous saviez que ça donnait le ton. Et c'est aussi un vraiment bon gars. Il a de la classe. »

Le jeune ailier Cole Caufield, du Canadien de Montréal, a été épaté par le jeu complet de Bergeron.

« C'était spécial, c'était constant. Il était partout sur la glace, a dit Caufield. C'est super de voir à quel point il était impliqué et la valeur qu'il avait pour ses coéquipiers. C'est triste de voir un gars comme ça quitter. »

Le défenseur Mikhail Sergachev, du Lightning de Tampa Bay, a souligné les compétences à la fois offensives et défensives de Bergeron.

« Il était vraiment doué pour se créer de l'espace, a mentionné Sergachev. Très, très intelligent à ce niveau-là. C'était dur de jouer contre lui parce que parfois, on le perdait de vue. Il était dangereux en attaque et en défense. »