Mis au courant par les autorités policière de St. Louis de l'existence de messages haineux et menaçants à son endroit, l'attaquant de l'Avalanche du Colorado Nazem Kadri a réagi de la meilleure manière possible, lundi, dans le match no 4.

Kadri a enfoncé trois buts aux Blues dans une victoire cruciale de 6 à 3, en plus d'arriver à rester discipliné malgré une ambiance pour le moins tendue, alors qu'il a été hué par les partisans et pris en chasse par certains de ses adversaires.

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« Je crois que leur entraîneur-chef a contribué à créer cette situation, avec les commentaires qu’il a faits à mon égard, a indiqué Kadri dans son point de presse d'après-match.

« J’imagine qu’il n’a jamais entendu parler du concept de motivation additionnelle (bulletin board material). Plusieurs personnes en ont long à dire [à mon sujet] en ce moment, et je dois m’efforcer de mettre tout ça de côté. Ça va m’aider à mettre l’énergie à la bonne place. »

Le no 91 de l'Avalanche en a révélé un peu plus concernant les messages haineux qui lui ont destinés, ces derniers jours.

« Les représentants de la police m’ont mentionné que des messages haineux m’avaient été adressés. J’ai pu en lire quelques-uns, et disons que c’était très extrême. C’était des propos racistes, des propos menaçants, ainsi de suite. Ça fait longtemps que j’ai à vivre avec ça. Mais j’essaie d’avancer sans y apporter attention. Je sais que ça ne reflète pas la mentalité de chaque partisan de St. Louis. Mais pour ceux que ça concerne, je trouve ça triste. »

Le vétéran défenseur Erik Johnson a de son côté témoigné son soutien indéfectible à son coéquipier.

« Je veux seulement à dire à quel point les gars et moi sommes fiers de Naz. Il est passé à travers beaucoup de merde depuis (samedi). Aucun être humain ne devrait avoir à traverser ça, surtout pas lorsqu’on pense que ça découle d’un match de hockey », a soutenu Johnson, faisant référence à des menaces qui auraient été proférées à l’endroit de Kadri dans la région de St. Louis, au cours des 48 dernières heures.

Encaisser sans broncher, le mot d'ordre

En 2e période du match de lundi, Kadri retournait vers le banc de son club lorsque ses rivaux David Perron et Pavel Buchnevich s'en sont pris à lui physiquement. Quelques instants plus tard, les Blues bénéficiaient d'un avantage numérique à 5-contre-3 pendant deux minutes.

ContentId(3.1407224):Séries LNH : Les Blues s'attaquent à Nazem Kadri et en paient chèrement le prix
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Bien qu'ils n'aient pas marqué immédiatement, Kadri a lui-même enfilé l'aiguille au moment où les deux attaquants des Blues venaient de poser le pied sur la glace.

« Je m’imaginais bien que certains de leurs gars auraient des reproches à me faire, a mentionné Kadri. Mais ce qu’ils ont fait... C’était simplement des pénalités stupides dont on a su tirer profit. Perdez votre sang-froid et on vous le fera payer. »

De son côté, Perron a expliqué ses gestes et ceux de son coéquipier à l'endroit de Kadri en arguant que les Blues avaient besoin d'une étincelle, car l'équipe manquait de mordant.

« Je n’étais pas surpris que (Buchnevich) et moi soyons les seuls joueurs envoyés au banc des pénalités. Les arbitres ont probablement fait le bon appel. Mais nous avions besoin de plus de mordant dans ce groupe. Il fallait essayer de créer une étincelle, peu importe d’où elle provenait. La foule a été très bonne lorsqu’on a entamé un retour. C’est le genre d’ambiance dans laquelle on veut jouer », a résumé l'ailier québécois, auteur d'un doublé dans le match.

Le capitaine des Blues Ryan O'Reilly a convenu que l'effort déployé par l'équipe locale n'était pas suffisante pour tenir tête à une aussi bonne formation que celle de l'Avalanche.

 « Ce n’était pas l’effort qu’on voulait. Je crois qu’on attendait trop. Mis à part quelques soubresauts, je n’ai pas trouvé qu’on en a fait suffisamment. C’est dommage, mais il y a toujours le prochain match, et on sera confronté à l’élimination. »