MONTRÉAL - La victoire des Carabins de l’Université de Montréal à la Coupe Vanier a rappelé que le football québécois n'est pas l'affaire d'une seule université.

Au total, 52 joueurs de la Ligue canadienne de football ont évolué pour l'une des six équipes universitaires québécoises.

« Il y a d'excellents joueurs au Québec. Laval et Montréal produisent plusieurs bons espoirs chaque année. C'est une présence de plus en plus importante », a affirmé le directeur du personnel des joueurs des Argonauts de Toronto, Chris Rossetti.

« Le talent au Québec est plus grand que jamais. Quelques joueurs ont même réussi à atteindre la NFL », fait remarquer le dépisteur des Argos, Curtis Rukavina.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer la forte présence du Québec dans la LCF.

« Le cégep donne un avantage aux joueurs québécois. Ça leur permet d'avoir quelques années de formation supplémentaires. Ils sont plus prêts pour la LCF », a analysé Rukavina.

« Les jeunes au Québec démontrent rapidement une passion hors du commun. Aussi, les Québécois ont une place importante dans les équipes nationales », croit Rossetti.

« Dans les années 1990, les entraîneurs comme Glen Constantin, Marc Santerre, Danny Maciocia, sont allés faire des cliniques aux États-Unis. Ils ont vraiment ramené des techniques ici au Québec. En plus du gros bassin qu'on a ici, ça a vraiment transformé le monde du football », a déclaré le dépisteur professionnel et universitaire des Alouettes, Jean-Marc Edme.

Il ne serait pas faux non plus de faire une corrélation entre le retour des Alouettes en 1996, et l'excellente santé du football québécois 18 ans plus tard.

« Ce qui est le fun, c'est qu'il y a beaucoup de joueurs qui ont pu trouver des idoles locales. Je pense que ça a vraiment aidé à populariser le football. Je pense que les Alouettes sont une grande raison pourquoi le football est aussi gros maintenant », a ajouté Edme.

Encore une fois, le Québec devrait être bien représenté au prochain repêchage de la LCF. Trois joueurs de l'Université Laval, les bloqueurs Karl Lavoie et Danny Groulx ainsi que le plaqueur défensif Brandon Tennant, sont parmi les 20 meilleurs espoirs. Sans compter le secondeur des Carabins, Byron Archambault, qui n’est pas répertorié puisqu’il n’a pas pris part au Défi Est-Ouest l’été dernier.