CLEVELAND - Johnny Manziel peut émerveiller avec ses tours de passe-passe et il a donné un bel aperçu de son art jeudi soir, dans un gain de 33-13 face aux Bears.

« Il a sorti quelques lapins de son chapeau, a dit l'entraîneur des Browns, Mike Pettine. Il a été fidèle à sa réputation. »

Il reste que même si Johnny Football peut électriser la foule, Pettine n'a pas de problème avec une attaque un peu moins divertissante.

« Elle peut bien être très ennuyante, en autant que nous amassions des verges et que nous marquions des points », a t-il dit.

Cela a été le cas jeudi. Les Bears avaient donné congé à leurs réguliers, mais les Browns ont tout de même conclu leur calendrier préparatoire avec leur seul gain en quatre occasions.

Le quart partant Brian Hoyer a guidé Cleveland lors d'une poussée de 13 jeux et 85 verges pour un touché dès le premier quart, donnant ainsi confiance à une brigade qui n'a pas connu beaucoup de succès, au fil des matches hors-concours.

Le rendement de Hoyer (six passes réussies sur huit, pour 69 verges), ainsi que la tenue du club en général, étaient ce que voulaient voir Pettine et ses adjoints, à l'approche du match inaugural du 7 septembre, à Pittsburgh. On voulait du positif et on l'a eu.

« Ça nous rend beaucoup plus confortables pour amorcer la semaine prochaine », a mentionné Pettine.

Hoyer a pris part à une seule montée mais il a été convaincant, après trois matches peu concluants.

« Brian a été solide, a dit Pettine. Il a pris de bonnes décisions et il a fait de bonnes passes. »

Manziel a quant à lui alterné erreurs et coups de génie. Il n'a complété que six passes sur 17, dont certaines à la spirale défaillante, mais il a grugé 55 verges au sol. Il s'est distingué de façon aérienne une seule fois, zigzaguant avant de rejoindre Nate Burleson sur 27 verges.

Après avoir étudié le match sur vidéo, Pettine a dit qu'il aimerait que Manziel devienne plus décisif dans certaines situations - autrement dit, c'est correct qu'il improvise, mais il doit le faire seulement quand c'est nécessaire.

« Il doit apprendre à être plus prudent, a dit l'entraîneur-chef. Si un gars est à découvert, on y va de ce côté-là. Il doit ajuster la fréquence d'un type de jeu et de l'autre, et je pense que c'est quelque chose qui vient avec l'expérience, tout simplement. »

Manziel amène une énergie spéciale sur le terrain. La foule exprime son approbation et les joueurs semblent bien répondre à la dynamique qu'il apporte, mais le degré de fantaisie a peu d'importance pour son entraîneur.

« Lui et Brian ont des habiletés uniques. C'est sûr que la foule va avoir tendance à se lever quand c'est Manziel qui prolonge un jeu, mais il y a plusieurs façons de nous faire avancer efficacement, a dit Pettine. Dans mon esprit, notre attaque n'a pas besoin d'être excitante. »