Les bagarres ou les subventions, les propriétaires de la LHJMQ doivent choisir.

 

Tel que rapporté mardi matin par le journaliste de La Presse Alexandre Pratt, la ministre du Sport du Québec, Isabelle Charest, a confirmé en entrevue à l’émission le 5@7 qu’elle entend utiliser le levier financier à sa disposition pour forcer les dirigeants du circuit québécois à punir plus sévèrement les bagarres.

 

La Presse rapportait dans ses pages que le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, a soumis deux propositions à ses 18 propriétaires pour réduire le nombre de combats sur la patinoire avant de les soumettre récemment à un vote :  

 

- un bagarreur serait chassé 15 minutes plutôt que 5 ;

- un joueur serait suspendu après 5 combats plutôt que 10.

 

Dix propriétaires ont voté en faveur de ces modifications aux règlements, alors que huit se sont opposés. Douze clubs sur 18 devaient toutefois être favorables pour que ces règlements soient adoptés.

 

Alors que les clubs de la LHJMQ réclament une aide d’urgence de 20 millions $ au gouvernement provincial pour amortir les contrecoups de la pandémie de la COVID-19 et l’absence de spectateurs dans leurs estrades, la ministre Charest admet qu’elle s’attendait à davantage de leur part.

 

« Pour moi, le vote qui n’a pas passé jeudi, c’est un message assez clair qu’on envoie : on ne s’en va pas dans la bonne direction et on ne veut pas aller dans les mêmes façons de voir la situation que le gouvernement », a commenté Mme Charest.

 

« Le statu quo, pour moi, ce n’est pas acceptable », a-t-elle insisté, en laissant entendre que l’obtention d’une aide financière était conditionnelle à un resserrement des règles encadrant les bagarres.

 

« On a un levier et j’entends quand même l’utiliser parce que pour que le gouvernement investisse dans une ligue de hockey ou dans un produit, c’est vraiment important de marcher dans la même direction et [d’envoyer] un message clair que pour nos jeunes, on veut que nos joueurs évoluent dans un système sécuritaire. [Il faut] aussi envoyer le message que la violence dans le sport ce n’est pas acceptable.

 

« En 2020, ce n’est pas acceptable de voir des jeunes de 16 ans se taper sur la gueule. »​

« J’espère que la ministre Charest va se tenir debout. »