Les Mooseheads de Halifax entrent dans la 2e phase de la reconstruction de l’équipe amorcée à la période des Fêtes l’an dernier. 

 

Lorsque le directeur général Cam Russell a fait maison nette en échangeant Jared McIsaac, Patrick Kyte, Maxim Trépanier, Benoît-Olivier Groulx et Raphaël Lavoie, il a annoncé ses couleurs en faisant le plein de choix au repêchage mais aussi de jeunes espoirs prometteurs. Certes, la 2e moitié de saison fut pénible l’an dernier et l’équipe s’acheminait vers une exclusion des séries éliminatoires au moment où la saison fut mise sur pause en mars mais, grâce à ses mouvements de personnel, la formation de la Nouvelle-Écosse a bien meilleure mine cette année, et peut entrevoir l’avenir avec optimisme.

 

L’entraîneur-chef Jean-Jacques Daigneault entreprend sa 2e saison à la barre de l’équipe qui, en début de saison du moins, présente la plus basse moyenne d’âge des 18 équipes du circuit. L’ancien défenseur de la LNH compte sur trois joueurs de 20 ans et seulement quatre joueurs de 19 ans, le reste de son personnel à 18 ans ou moins dont les jeunes de 16 ans Markus Vidicek, Jordan Dumais, Jake Furlong et James Swan qui sont les quatre premiers choix de l’équipe au dernier encan midget. À noter que trois de ces choix ont été acquis via les transactions effectuées à la période des Fêtes l’an passé

Il ne faut pas non plus oublier la venue des attaquants Eliot Desnoyers et Zachary L’Heureux en provenance des Wildcats de Moncton en guise de compensation futures pour les trocs de Groulx et McIsaac l’an dernier. Pas de doute les Wildcats, qui visaient les grands honneurs l’an dernier, ont payé une facture salée pour tout gagner. Avec ce que l’on sait maintenant on se rend compte que tous ses efforts ont été vains. 

 

Il n’en demeure pas moins qu’à Halifax, on jubile de pouvoir compter sur ces deux jeunes joueurs très talentueux. L’Heureux a récolté 53 points en 55 matchs comme recrue de 16 ans l’an passé alors que Desnoyers, un an plus vieux, en a amassé 31 et 35 à ses deux premières saisons dans le circuit. Les deux devraient jouer sur le premier trio des « Orignaux » en compagnie du Belge Seena Peeters qui a marqué 23 buts l’an dernier.

 

À la ligne bleue, Justin Barron se veut une valeur sûre, lui qui entreprendra sa 3e campagne dans le circuit après avoir été limité à 34 matchs l’an dernier en raison d’un caillot de sang. Il se veut un espoir plus qu’intéressant pour la séance de sélection de la LNH de 2020 qui aura lieu dans trois semaines. Le vétéran Jason Horvath et l’espoir de 2021, Cameron Whynot, feront aussi partie du top-4 des Mooseheads.

 

Devant le filet, Daigneault s’en remettra la plupart du temps à Cole McLaren, qui à 20 ans, occupera le poste de numéro un pour la première fois de sa carrière, ayant travaillé dans l’ombre avec Alexis Gravel au cours des deux dernières saisons.  McLaren possède une certaine expérience (55 matchs), mais n’est quand même pas une valeur sûre dans le circuit. Son adjoint sera Brady James, une recrue sélectionnée en 6e ronde lors de l’encan de 2019.

 

Il sera intéressant de voir comment les premières semaines de la saison vont se dérouler pour les Mooseheads, mais il y a fort à parier que le défenseur Justin Barron servira de monnaie d’échange à la période des Fêtes pour une équipe qui voudra aller jusqu’au bout. Barron en sera à sa dernière saison dans le circuit et comme les Mooseheads n’ont pas l’alignement pour aspirer aux grands honneurs il y a fort à parier que le défenseur, qui sera candidat pour un poste avec Équipe Canda junior 2021, pourrait se retrouver sur le marché. 

 

Ainsi, on tournera vraiment la page sur le cycle de quatre ans des Mooseheads qui leur a permis d’être équipe hôtesse du Tournoi de la Coupe Memorial de 2019.