Ce n'est pas le genre de statistiques qu'a souvent affiché Aaron Rodgers durant son illustre carrière : 15 en 28 dans le jeu aérien pour une récolte de 133 verges, aucun touché et deux interceptions.

« J'ai mal joué », a simplement affirmé Rodgers dimanche après-midi.

Et personne au sein des Packers de Green Bay n'a vu venir cette déconfiture.

Après une deuxième saison consécutive de 13 victoires et une deuxième présence de suite en finale de l'association Nationale, en plus du retour de Rodgers après qu'un litige avec l'état-major se soit réglé, il était difficile d'envisager que les Packers allaient perdre leur match d'ouverture 38-3 aux mains des Saints de La Nouvelle-Orléans.

La défaite des hommes de Matt LaFleur par 35 points était la pire subie en ouverture par un club ayant atteint une finale d'association l'année précédente.

« Ils se sont présentés fin prêts à jouer et nous absolument embarrassés aujourd'hui », a souligné LaFleur, avant de qualifier le revers d'«humiliant ».

Rodgers voyait les choses d'une manière légèrement différente.

« Je le laisserai décrire les choses comme ça, et je dirai pour ma part que ce n'est qu'un match. Nous avons mal joué. J'ai mal joué. Offensivement, nous n'avons pas bien exécuté les choses. Il en reste 16 à jouer. »

En la présence de tout son arsenal offensif, et malgré le retour dans la formation de son vieil ami Randall Cobb, Rodgers n'a pas disputé un match complet dimanche. Le no 12 des Packers a été retiré avec 10:46 à écouler au quatrième quart. Il affichait à ce moment un coefficient d'efficacité anémique de 36,8.

Ce n'est pas non plus comme si la jeune ligne offensive de Green Bay (qui mise sur deux recrues en Josh Myers et Royce Newman) avait rendu la vie difficile à Rodgers. Ce dernier n'a complété que quatre de ses 15 tentatives de passes lorsqu'il a bénéficié de 2,5 secondes et plus pour les décocher.

Rodgers a reconnu que ses coéquipiers et lui se sont peut-être présentés trop confiants et pas suffisamment préparés dans ce site neutre de Jacksonville, devant une foule misant sur au minimum une moitié de partisans des Packers.

« C'est probablement une partie de l'explication, a reconnu le vétéran quart. Nous sentions probablement que nous allions avoir de longues et productives séquences peu importe qui se trouvait sur le terrain de leur côté, et ça n'a évidemment pas été le cas. Je crois que (leur coordonnateur défensif) Dennis Allen a beaucoup de mérite pour cette performance. Il a toujours été un bon entraîneur défensif et il avait un bon plan. Ils voulaient nous ralentir avec leur front défensif et ils ont réussi. »

LaFleur et Rodgers ont tous souligné que le jeu au sol aide à contrer l'efficacité d'un front défensif, mais les Packers n'ont totalisé que 14 courses, dont seulement cinq pour 14 verges par Aaron Jones.

« Nous n'avons pas couru; nous n'avons même pas tenté d'implanter la course, a reconnu LaFleur. C'est ma faute. »

« Je crois que c'est un  bon coup de pied là où vous savez, que nous venons de recevoir, a imagé Rodgers. Souhaitons que cela nous envoie dans la bonne direction, alors que nous revenons à la maison pour y affronter un rival de division (Detroit) la semaine prochaine. »