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RÉSULTATS

Anne-Lucie Croteau court avec une valve mécanique!

Lequin - rds.ca
Publié
Mise à jour

Daniel Croteau court depuis plusieurs années. Je l'ai déjà rencontré, il y a quelques années.

 

Récemment, il a acheté mon livre Inspirations.

 

Sa fille Anne-Lucie en a pris connaissance. Au hasard, elle lui a demandé un numéro de page, possiblement pour lire l'histoire qui s'y rattachait. Sans réfléchir, Daniel a lancé 240.

 

Il est tombé sur le texte de Jérôme Troncy que j'avais rencontré suite à une intervention chirurgicale à cœur ouvert afin de remplacer une valve cardiaque. Jérôme avait traversé cette épreuve et repris la course à pied.

 

Ce qui est fascinant est que la fille de Daniel a également subi le remplacement de la même valve alors qu'elle n'avait que 15 ans. Daniel était fier de m'apprendre qu'elle avait couru deux demis cette année. Wow ! Toute une coïncidence qu'il soit tombé sur cette page ! À l'époque, cette dysfonction de la valve privait sérieusement Anne-Lucie d'oxygène.

 

« À l'âge de 12 ans, j'avis reçu un diagnostic de souffle au cœur. Deux ans plus tard, mon état s'est détérioré. Je n'arrêtais pas de tousser, je devenais essoufflé rapidement. J'ai décidé de consulter. Mon cœur battait beaucoup trop vite. Ma valve mitrale était solidement endommagée. Dès le lendemain, je me suis retrouvée sur la table d'opération. Considérant mon jeune âge, j'ai opté pour une valve mécanique. J'ai dû prendre des antibiotiques durant les trois mois qui ont suivi. J'ai appris qu'une infection avait contribué à détériorer rapidement cette valve », raconte celle qui n'a jamais été sportive durant son enfance.

 

 

COURIR SEMBLAIT COOL

 

 

Mais alors, comment s'est-elle intéressée à la course à pied ?

 

« Je voyais mon père courir et je constatais qu'il semblait y retrouver beaucoup de plaisir, que la communauté des coureurs semblait cool. Ça faisait longtemps que je pensais à me mettre en forme. Vers 17 ans, j'ai essayé de courir, accompagnée de mon père. Je me suis rendue jusqu'à 5 km. Puis, j'ai cessé la pratique jusqu'à la pandémie. Je me disais que je ne disposais plus du temps nécessaire. »

 

L'an dernier, lorsqu'elle s'est retrouvée au cégep, elle n'avait pas le choix de courir dans un cours d'éducation physique et ce, à raison de trois fois par semaine. Graduellement, le goût a refait surface. Elle s'est inscrite à un 10 km, ce qui l'a poussé à se rendre jusqu'au 21 km, qu'elle a accompli à deux reprises.

 

Aujourd'hui âgée de 22 ans, elle n'a pas l'intention d'abandonner et aimerait pouvoir améliorer ses temps. Bien sûr, elle sait qu'elle doit être guidée par la prudence. Les médecins lui ont dit qu'elle pouvait courir mais qu'elle doit doser ses efforts et éviter de ne pas pousser à l'extrême.

 

SEPT ANS DÉJÀ

 

 

Considérant qu'elle souffre d'asthme, la course à pied devient une discipline avantageuse. Voilà pourquoi le marathon devra attendre car il n'est aucunement question de sauter des étapes.

 

« Ça va faire sept ans dans dix jours que j'ai été opérée », lance-t-elle avec fierté. Étudiante en pharmacie, elle anticipe terminer en juin 2025 et attaquer le marché du travail.

 

Un tel passage suscite beaucoup de stress et le fait de courir contribue à diminuer son intensité.

 

Elle continue de courir avec son père. « C'est mon accompagnateur et c'est lui qui m'a fait découvrir ce sport. J'en profite pleinement aujourd'hui en réalisant tous les bénéfices qu'il me procure ».

 

On peut conclure qu'Anne-Lucie représente une autre belle inspiration.