Antonin Lauzière, le cabochard solide comme le roc!

Les valeurs de base. Bien ancré au sol. Solide comme le roc.

Humain, déterminé, courageux.

Antonin Lauzière l'a fait son Petit tour de l'Est, le tour de la Gaspésie en courant durant 8 jours et 3 heures. Sa blessure, le vent, le froid, le manque de courtoisie des automobilistes, il a fait fi, se contentant de maugréer.

C'est 600 km. « On va y aller mollo, esti », furent ses paroles dès le départ. Exploit réalisé l'an dernier, il s'offrait un cadeau de Noël…en plein mois de janvier 2022.

« Je suis un être humain, un musicien, un coureur…un cabochard », dit-il dans un documentaire produit par Aegir Médias de Thomas Doucet de Matane, un jeune prodige dans le milieu, estime Antonin.

Hâte de se rendre au bout de ses capacités, adopter ce mode de vie en écoutant ses vieux classiques dont ceux de Race Against the Machine et particulièrement l'album Renagades produit en 2000. Ce qui devient effarant, c'est qu'il a couru avec six vis et une plaque de métal à une cheville !

D'ailleurs, il patiente pour être opéré d'ici mars afin de pouvoir retirer ces métaux. S'il avait eu l'argent pour le privé ! « Ça ne m'empêche pas d'avancer mais ça commence à être agaçant », lui qui a couru 100 milles en trail dans l'Outaouais, l'automne dernier. « Vous n'avez pas fini d'entendre parler de moi », poursuit-il, comme si rien ne pouvait le freiner.

ELLE ARRÊTE OÙ CETTE ROUTE ?

Eh oui, un autre documentaire est sur la table. Il veut courir 1000 km à partir de Beaupré et suivre la route vers la Côte-Nord jusqu'à l'endroit où il n'y a plus d'asphalte ! « Elle arrête où cette route ? »

Antonin vit toujours dans son motorisé. Installé chez une amie à Montréal au moment où nous lui avons parlé, il nous confiait qu'il vient de joindre un groupe de musique à titre de chanteur, du métal bien entendu, baptisé Run Terry Run car les musiciens l'ont surnommé Terry, le renard !

Malgré son atrophie musculaire, il a voulu partir seul l'an dernier après la Gaspésie afin de tenter de réaliser un autre défi. Après deux jours, il s'ennuyait de son équipe. Il a abandonné.  Calculez 5,000 km en 2022, c'est pratiquement inhumain. Or, comme il le dit si bien, c'est plus l'fun que ça fait mal.

SPIRITUALITÉ

Dans les derniers kilomètres de son aventure en Gaspésie, il réfléchissait. « Je me demandais où elle était cette fameuse limite de ce qui est bon ou néfaste pour mon futur. Je dansais autour de cette ligne fine. J'imagine que le support spirituel a fait la différence car même si je me sentais la bedaine pleine vers la fin, j'avais vraiment hâte au dessert. »

À l'arrivée, son clan avait installé un simple ruban rouge fixé entre deux automobiles dans une entrée avec comme uniques spectateurs, les membres de son équipe.

« À maintes reprises durant ces huit jours, je me suis senti comme un bébé naissant que l'on ne cesse de dorloter. J'ai été choyé d'être aussi bien entouré. »

Après quelques jours de sommeil, il serait reparti. Il ne voit sûrement pas le bout.

Salut Man !

PS : Pour visionner le documentaire, simplement se rendre sur You Tube et écrire : Le petit tour de l'Est.