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RÉSULTATS

Des brassées de lavage sélectives pour Nancy Boivin!

Nancy Boivin - rds.ca
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Mise à jour

Elle courrait en respirant péniblement.

 

Petite pression ressentie au thorax mais rien ne semblait inquiétant.

 

Toutefois, le facteur temps allait graduellement aggraver la situation.

 

Puis, changement de cap, plus ça allait, le contexte s'envenimait. Alors, Nancy Boivin, résidente de Trois-Rivières mais originaire du Lac St-Jean a décidé de consulter un médecin en pleine pandémie.

 

Elle apprend qu'elle doit subir une batterie d'examens qui pourtant, ne révéleront rien d'anormal. Curieux comme résultat. Elle s'interroge.

 

Elle continue de courir sauf que ses distances parcourues diminuent sérieusement au point où monter les marches de l'escalier chez-elle devient une étape où elle commence à ne pas se retrouver au 2e étage simplement pour le plaisir. Les brassées de lavage devenaient sélectives comme elle me raconte aujourd'hui avec un grain d'humour et un sourire en coin.

 

Quatre visites chez son médecin et elle ne voit aucune amélioration, ne sachant pas ce qui se passe dans son cas.

 

DEUX OPÉRATIONS

 

 

Durant la nuit, elle tente de trouver la position idéale qui lui permettrait de trouver le sommeil tellement l'inconfort se fait sentir et l'indispose.

 

L'an dernier, à la suite d'une journée de travail, elle ressent le besoin de se rendre dans une urgence d'un hôpital. Le médecin sur place opte pour un scanner et là, il trouvera le bobo. Une tumeur sur la bronche de gauche. Il faut la retirer. Deux semaines plus tard, elle subira une première opération, le 2 juin mais elle devra retourner sur la table d'opération un peu plus tard afin de compléter le travail.

 

C'est le 9 août dernier que cette fois-ci, on a dû l'endormir pendant un avant-midi car la tumeur avait recommencé à grossir.

 

Tumeur bénigne mais Nancy manquait d'air au moindre effort.

 

La convalescence ne fut pas de tout repos. Dix jours à l'hôpital combinés à des malaises à chacune des respirations, de quoi ralentir l'ardeur d'une personne. Elle se demandait à ce moment-là si elle allait pouvoir courir à nouveau. « J'étais découragée. Aujourd'hui, j'aspire retourner au travail en décembre prochain », relate cette enseignante en français, histoire et géographie, maintenant convertie en conseillère pédagogique.

 

Nancy a rencontré un expert en kinésiologie qui lui a établi un plan d'entraînement qui comprend de la marche et du vélo stationnaire. Elle lui fait entièrement confiance et croit être en mesure de recommencer à courir au terme de l'hiver qui s'en vient.

 

 

UNE BACTÉRIE ?

 

La mère d'Angélique, 15 ans et Bastien, 17 ans devra s'armer de patience puisque lorsqu'elle recommencera, elle n'aura pas chaussé ses souliers de course à pied depuis deux ans. « Je possède une bonne force morale. Mon état actuel se compare à des montagnes Russes. Parfois je me sens très bien mais il y a des journées où tout devient pénible », poursuit la jeune femme de 46 ans.

 

Elle s'est posée des questions sur l'origine de cette tumeur. On croit qu'elle aurait pu être causée par une bactérie car il n'y a rien d'héréditaire dans ce dossier. Étrangement, sa mère aujourd'hui âgée de 73 ans, a souffert d'un cancer du sein alors qu'elle avait également 46 ans.

 

« Je me considère chanceuse dans cette mauvaise séquence. J'ai été super bien traitée à l'hôpital où je me suis toujours sentie en sécurité ».

 

Nancy a tenu à remercier ses parents, sa cousine Virginie du Lac St-Jean de même que son copain Richard qui furent d'une grande aide au cours de cette période.

 

On comprend une fois de plus que malgré les obstacles de la vie, la pratique de la course à pied ne s'éloigne jamais très loin de notre esprit et dès que nous en avons l'opportunité, nous revenons à la charge.