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Il s'agit parfois d'une simple étincelle!

Course à pied - rds.ca
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Un jour, Emmanuelle-Salambo Deguara courait avec des filles qu'elles ne connaissaient pas vraiment.

 

Quelques jours plus tard, grâce particulièrement aux réseaux sociaux, elles sont entrées en contact. Puis, ont suivi d'autres entraînements. Karel Cadoret et Alexandra Tremblay se joignaient à elle. Un solide trio venait de naître.

 

« Karel m'avait déjà confié qu'elle rêvait de courir le Mont Blanc. L'année suivante, Alexandra s'est jointe à nous. On allait aider Karel à concrétiser ce qui lui semblait impossible », raconte Emmanuelle qui se retrouve à la tête d'un projet inédit qu'elle voulait bien nous partager.

 

Le 16 juillet prochain, notre trio de jeunes femmes entreprendra les 175 km du tour du Mont Blanc, ce qui comprend 11,000 mètres de dénivelé positif à travers la France, l'Italie et la Suisse, une distance qui habituellement, se fait en une semaine. Leur défi sera de la réaliser en quatre jours, ce qui signifie qu'elles devront parcourir en moyenne, 55 km par jour pour y arriver, un accomplissement ultra-rapide.

 

Pour Emmanuelle, ce ne sera pas tout. Après le tour, elle tentera l'ascension du Mont Blanc, de l'alpiniste d'une hauteur de 4800 mètres. Elle ne sera pas seule puisqu'un documentaire sera produit à l'issue de cette aventure. De ce fait, le vidéaste Bjarme Salem, un norvégien d'origine, un habitué de ce genre d'exploit, qui réside aux États-Unis, l'accompagnera.

 

PEUR ET INCERTITUDE

 

« C'est par un concours de circonstances que j'ai fait sa connaissance », relate l'athlète de 27 ans qui a débuté la course à pied en 2021, donc, il y a à peine deux ans.

 

À ses yeux, le Mont Blanc représente un endroit prestigieux, voir mythique. « Je te dirais que ce voyage me créé de la peur, de l'incertitude et à la fois, je pense que c'est ce dont j'ai besoin. Je suis consciente que je serai vulnérable à la montagne mais pour l'ascension, je pourrai également miser sur un guide, Morgan Salem, le frère de Bjarme. »

 

On se doute bien qu'Emmanuelle est une passionnée de la nature, du bien-être et du dépassement de soi. « Je pense que je possède cette force mentale, j'ai confiance en mes capacités et le pire qui pourrait nous arriver, tant pour le tour que l'ascension du Mont Blanc, est que ça prenne plus de temps que prévu. »

 

On parle de vacances pour ces trois jeunes filles dont l'âge varie dans la fin vingtaine. Ce qui signifie qu'elles devront absorber la majeure partie des coûts.

COUPER UN CACTUS POUR BOIRE

 

 

Nos trois athlètes résident dans la région de Québec. Karel termine ses études en microbiologie, Alexandra est hygiéniste dentaire alors qu'Emmanuelle est spécialisée en droit des affaires.

 

Bien qu'elles fassent de la course sur route, elles préfèrent les sentiers. « Je crois que la trail est plus accessible et nous permet de marcher à l'occasion. On découvre à la fois des endroits spéciaux avec les éléments de la nature qui font toute la différence », poursuit Emmanuelle, une québécoise d'origine tunisienne.

 

Et elle avait cet exemple dans la tête afin d'imager ce qu'elle venait de nous confier. « Je me souviens d'un défi au Mexique ou à un certain moment, j'ai pensé couper un cactus pour boire de l'eau ! »

 

On ne peut qu'admirer leur belle détermination et souhaiter qu'elles puissent accomplir leur mission.

 

Voici d'ailleurs l'adresse de leur Gofundme si vous désirez les encourager