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RÉSULTATS

L'obsession du PB!

Lequin PB - rds.ca
Publié
Mise à jour

Je n'ai jamais porté de montre dans la vie de tous les jours.

 

Il en est ainsi et je n'ai jamais cherché à comprendre.

 

Alors, pas question d'en mettre une pour courir en général, mes entraînements ou mes courses.

 

Même que j'ai déjà écrit que j'entendais souvent parler d'un PB sans vraiment connaître la signification de ces deux lettres. Ignorant vous me direz ? Or, dans le cas présent, disons que ça faisait mon affaire.

 

Au diable la pression à chacune de mes sorties à regarder sans cesse ma montre pour connaître mon allure et me critiquer au terme de ma sortie parce que je n'avais pas offert un rendement fidèle à mon habitude ou même amélioré ma cadence. Je n'avais pas besoin de cet aspect pour être heureux.

 

Justement, à cet effet, des chercheurs de l'Université Essex au Royaume Uni viennent de conclure que moins de 31% des adeptes de la course à pied détiennent une constitution génétique qui maximiserait l'entraînement en permettant d'obtenir régulièrement de meilleurs résultats. En d'autres mots, de réelles possibilités d'améliorer le PB.

 

31%, ce n'est pas beaucoup

 

Durant huit semaines pour 45 participants, 25 hommes, 20 femmes âgés entre 20 et 40 ans, un test Cooper de 12 minutes pour courir le plus loin possible. On a alors remarqué que ceux qui performaient davantage détenaient une combinaison de variantes génétiques appelée polymorphismes nucléotidiques, ce qui leur a permis de s'améliorer de 11,5% durant l'exercice.

 

Toutefois, on précise qu'il faut faire attention avec ces résultats. Cela ne signifie pas pour autant que ceux qui ne disposent pas d'une telle génétique ne verront pas leur temps s'améliorer sur une longue période. Bien sûr, il faudra travailler plus fort durant les entraînements, gravir des pentes, faire des intervalles, etc.

 

C'est bien beau  de tenter d'améliorer son PB mais il ne faudrait pas virer fou avec cet aspect car il peut facilement devenir obsessif et du même coup, faire disparaitre le plaisir de courir.

 

Et que dire maintenant des blessures que l'on peut s'infliger.

 

 

Penser à demain

 

 

Le corps humain a ses limites au niveau de l'endurance et cette tolérance varie entre vous et moi. Nous sommes des entités différentes et on ne doit jamais l'oublier lorsque des décisions sont prises en ce sens. Il faut penser à demain.

 

On doit assurer notre longévité dans la course à pied et faire en sorte de prendre les moyens nécessaires qui nous permettront d'y arriver.

 

Tenter d'améliorer sans cesse notre PB peut susciter un stress inutile sur notre corps dont nous risquons de constater  les dégâts d'ici plusieurs années.

 

Alors, il s'agit tout simplement d'apporter les choix qui nous conviennent, en toute liberté mais surtout en voyant plus loin que le bout de son nez. Pour courir longtemps, on doit se donner des chances.

 

Personnellement, j'en ai toujours conclu que le plaisir que je ressentais pendant ou après un entraînement ou une course valait vraiment plus qu'un nouveau PB.