Le café du matin!
Publié
Mise à jour
J'ai un rituel à tous les matins. Je saute du lit et me verse la première de mes deux tasses de café. Je bois la seconde avec deux rôties au beurre d'arachide maison, celui que ma blonde me prépare amoureusement.
Puis, je pars courir !
Je ne m'en cache pas, les très rares fois où je vais courir sans avoir bu mon café, j'ai l'impression d'avancer moins vite et de me fatiguer plus rapidement. Cette sensation est tout à fait normale puisque la caféine est un produit qui dope les performances sportives.
Ce n'est pas un hasard si l'Agence mondiale antidopage avait inscrit les produits caféinés sur sa liste des produits interdits de 1984 à 2004. Quoiqu'on en pense, il s'agissait clairement d'un produit dopant.
Les recherches sur les effets de la caféine sont abondantes et de nombreux articles dressent la liste des avantages qu'en tirent les coureurs, comme moi, qui en ingèrent. Cette caféine ne se trouve pas exclusivement dans le café, mais dans plusieurs boissons, comme le Coca Cola, des gels sportifs ou des suppléments vitaminiques.
À ces avantages s'opposent toutefois des désagréments qui doivent être connus par les consommateurs pour être à même de prendre de bonnes décisions sur l'utilisation ou pas de caféine.
Réglons d'abord une chose. Pas besoin de prendre une dizaine de tasses de café pour ressentir le « kick » de la caféine. Puisque le bon dosage serait de 3,5 milligrammes de caféine par kilo de masse corporelle, seulement deux tasses de café sont suffisantes pour la plupart des gens. Il est conseillé de ne pas dépasser 200 milligrammes quotidiennement et on évite d'en boire plus de quatre. Une tasse de café filtre (8 onces) est beaucoup plus concentrée en caféine qu'un espresso (un once) puisqu'il est extrait plus lentement et avec plus d'eau.
Même si la caféine commence à agir à peine cinq minutes après l'avoir consommée, il est mieux d'attendre 45 à 60 minutes après sa dose avant de commencer à courir. Pour une compétition importante, il peut être utile de faire un sevrage de café pendant la dizaine de jours qui précèdent le départ. De cette manière, le corps perd son habitude des effets du café. Le « kick » sera plus grand le jour de la course.
Les avantages principaux de la caféine sont qu'elle améliore la performance et l'endurance du coureur en augmentant le niveau de glycogène. Le VO2 max s'en voit bonifié et la perception de douleur et d'effort diminue. Le cerveau est stimulé et la sensation de fatigue est retardée. La vigilance du coureur est plus grande.
Le café favorise l'utilisation des graisses à l'effort ce qui aide à maintenir un poids santé ou à perdre quelques livres en trop. Le métabolisme de base du corps serait « boosté » par la caféine et l'utilisation des acides gras est optimisée. Soulignons enfin que le café est une boisson riche en antioxydants, ce qui aide les cellules à se protéger des radicaux libres.
Les désavantages sont cependant nombreux. Rien d'inquiétant, mais il faut en être conscient !
Il faut savoir que la caféine augmente les pulsations cardiaques et la pression sanguine. Elle peut favoriser chez certaines personnes l'apparition de crampes. Soulignons également que le café n'est pas la boisson idéale à consommer pour s'hydrater puisqu'il aurait un effet diurétique. Un passage au petit coin est souvent nécessaire peu de temps après en avoir bu ! On doit donc faire attention au risque de déshydratation. Les coureurs aux prises avec des troubles d'estomac doivent faire attention.
Consommer du café peut affecter la qualité du sommeil. Si ce n'est pas une mauvaise idée d'en boire au réveil avant une course, ce peut l'être en soirée avant le même exercice puisque cela risque d'entraîner des troubles du sommeil.
La décision de boire du café, ou pas, avant d'aller courir vous revient donc. Tout est une question de dosage. Chose certaine, ce stimulant naturel offre de réels avantages avant un effort physique. Vous êtes capables de bien supporter la caféine ? Alors pourquoi vous en passer ?
Bonnes courses !