Quand on nous laisse dans le doute
Le Kenya vient de perdre une légende.
Vous savez combien la course à pied est un sport important dans ce pays. C'est un peu comme le hockey au Canada.
Joseph Chebet a remporté les marathons de Boston (2h 09:52) et New York (2h09:14) dans la même année, soit en 1999. Il y a quelques jours, les autorités de ce pays ont annoncé son décès à l'âge de 52 ans.
C'est à ni rien comprendre.
Et n'essayez pas d'obtenir plus de renseignements. Son frère Ben s'est contenté de dire qu'après une hospitalisation de trois jours dans la ville d'Eldoret, située à 200 km de la capitale Nairobi, il est décédé suite à une courte maladie.
Impossible d'en connaître davantage. Quand même assez curieux pour un athlète qui œuvrait dans l'agriculture dans son pays depuis qu'il avait pris sa retraite.
Jackson Tuwei, président d'Athlétisme Kenya a déclaré que le pays venait de perdre un icône. En fait, ce départ a suscité de nombreuses réactions de la part d'intervenants importants dans ce pays.
BATTU, IL PREND SA REVANCHE
Son compatriote Moses Tenui qui a remporté Boston en 1996 et 1998 a souligné que lors de l'édition de 98, il avait lutté avec lui jusqu'à la fin pour le battre par un maigre écart de trois secondes. La même année, Chebet subissait le même sort devant un autre Kenyan, John Kagwe par trois secondes également.
Chebet avait également gagné les marathons d'Amsterdam en 1996 avec 2h10:57 et celui de Vienne en 2003 en 2h14:49.
Le sénateur du Kenya, Allan Chesang a souligné que Chebet avait servi son pays avec diligence et humilité et qu'il avait suscité l'admiration de bien des gens.
Avec le succès qu'il avait remporté, on devine qu'il devait bien vivre dans son pays, qu'il ne s'est jamais retrouvé dans la misère. En plus, il avait choisi l'agriculture depuis son départ de la scène mondiale. Les coureurs kenyans se nourrissent très bien et ne traversent habituellement pas de mauvaises périodes dans la vie.
PERPLEXE
Ce genre de nouvelle laisse perplexe avec un goût amer car nous n'obtenons pas tous les renseignements nécessaires qui pourraient contribuer à bien comprendre ce qui a pu lui arriver.
Alors, on se fait notre propre idée et c'est cet aspect qui devient malsain. Autre pays, autre mœurs.
Certes que le fait de courir et d'en faire un métier ne l'empêche pas d'être malade car on a déjà vu des adeptes nous quitter aussi rapidement sans vraiment comprendre.
La pratique de la course à pied nous aide à bien vivre mais elle n'évite malheureusement pas la fatalité et ce, peu importe l'âge.